La Galerie

Genèse

J’avais entendu il y a déjà quelques années lors d’une visite à mon atelier: « Vous devriez peindre le Tarot », j’avais été à la fois surprise et interpellée. Interpellée parce les images symboliques m’intéressent, et surprise : « Peindre le Tarot ? Mais pourquoi ? Les images existent déjà, et puis peindre 78 tableaux… « Mais non, me disait-on, juste quelques arcanes majeurs »Et pourquoi, pensais-je alors ? Pour faire joli sur un mur ? Les cartes du tarot de Marseille existent déjà, elles sont pleines de couleurs, de symbolique, de détails infimes, pourquoi refaire ce qui est déjà ? Et puis, d’instinct, l’idée de ne s’intéresser qu’aux arcanes majeurs, cette limitation là, je ne pouvais l’envisager…

Une nouvelle fois, au mois de juin dernier, une cliente me dit : « Vous devriez peindre le Tarot ». Ceci détermina ma réflexion, d’autant que cette démarche entrait en résonance avec mon travail. J’y pensais sans y penser, mais quelque chose avait du germer dans ma tête….

Revenant peu après d’une exposition, je finissais de raccrocher au mur les douze tableaux de mon « Zodiaque ». Je me suis assise en face d’eux, et les regardant tous, je m’y suis plongée comme j’aime à le faire de temps en temps…

Alors, l’idée est venue d’un coup : un tarot qui dirait « » est la Lumière, au sein duquel chaque carte serait comme un phare dans la nuit.

« Ici, dans ma lanterne » dirait l’Hermite

« Là, dans mon livre ouvert » dirait la Papesse

« Sur ma table » sourirait le Bateleur

« Sur le tranchant de ma lame » dirait l’Arcane sans nom…

J’ai entendu : « Je suis là, et là, et là… » Et ainsi de suite pour chacun des arcanes majeurs.

Pour eux, c’était évident ; et puis pour les arcanes mineurs, c’est venu tout aussi vite : 1 nombre, 1 étoile… au 5, une étoile à 5 branches, au 6, une étoile à 6 branches…et ainsi de suite.

J’avais déjà travaillé sur le thème des étoiles dans ma série de tableaux :

« Etoiles, portes du ciel » en 2008. C’était d’ailleurs en regardant cette série qu’une personne m’avait dit : « Vous devriez peindre le Tarot ».

Je regardais le Zodiaque ; la coupe, l’épée, le denier, le bâton, les 4 éléments… Ils étaient là, devant mes yeux, dans les 12 tableaux des signes du zodiaque, accrochés au mur: l’air (jaune), l’eau (bleu), le feu (rouge) et la terre (vert).

-Pour les arcanes mineurs, ce serait donc un ballet d’étoiles de couleurs avec juste un élément de reconnaissance tangible, le fond de la carte : une épée, une coupe, un bâton, un denier.

-Pour l’as (ou le un), la lumière au centre de la carte posée sur l’élément du fond : as de coupe, potentiel infini ou toute puissance de l’amour, de la sensibilité et de l’intuition.

-Les figures, puisque je m’éloignais de l’allégorie pour ne conserver que le symbole, se devaient d’être épurées elles aussi : une couronne pour le roi, un diadème pour la reine, une tête de cheval (cheval, Kabbale, connaissance) pour le cavalier (l’initié) et une main ouverte pour le valet, qui sert, aide et soutient.

Ces idées sont venues en moins d’une heure. Tout en jetant sur mon bloc notes les toutes premières esquisses, j’étais prise d’une énergie que je ressens encore en écrivant ces lignes. Ce jeu de tarot, s’il se concrétisait, serait aussi simple que tous les autres sont compliqués, aussi vide que les autres sont remplis. Il serait clair, accessible, ni impressionnant, ni distant.

Certaines personnes sont en effet si effrayées par le classique tarot de Marseille qu’elles n’osent même pas l’aborder.

Un nouveau jeu

Ce Tarot des Etoiles comme j’ai envie de le nommer ne prétendra jamais remplacer son illustrissime prédécesseur, il est juste différent et peut être utile pour en aborder plus simplement les conseils.

Remplaçant l’allégorie par le symbole, il est propice à une réception directe de l’énergie dégagée par la carte ; on n’est pas distrait, on ne se perd pas dans une foule de détails à interpréter.

De même que l’Astrologie, même si elle garde aux yeux de certains un caractère divinatoire, est devenu, en particulier depuis les travaux de Dane Rudhyar, une astrologie dite « humaniste », c’est-à-dire un outil de connaissance de soi et de développement personnel ; de même le Tarot peut être interrogé dans un but « humaniste », pour avancer sur son chemin de Vie, et non pour essayer de prédire les évènements à venir.

Un Tarot « humaniste » donnerait des réponses qui guident la démarche intérieure :

« Dans quel état suis-je ? Vers quoi dois-je tendre ? Avec quelle énergie, (aide) ? Sur quoi puis-je m’appuyer pour avancer telle ou telle démarche ?

« En ce moment où j’ai besoin d’y voir plus clair « OU est la Lumière ? ».

Tel est le propos de ce Tarot des « Etoiles».

***

Aux tarologues avertis, il propose d’aller droit au but. Ces derniers ont toutes les connaissances nécessaires pour entrer ensuite dans le détail et affiner la consultation Ces cartes leur permettent de laisser le consultant s’exprimer librement, à partir d’une image très simple et d’engager un premier dialogue sur la question posée. Avec ces images là, il appartient au consultant de « remplir » sa carte lui-même, avec ce qui lui est propre.

Aux débutants, il offre une possibilité de s’initier en douceur, avec des images qui ne sont pas troublantes et parlent « d’instinct ».

- Arcanes majeurs : « Où est la lumière ? »

- Arcanes mineurs : une figure ou un nombre, associés à une couleur, pour parler d’abord à l’inconscient, par la puissance du graphisme et de la couleur

C’est un jeu d’enfant : on reçoit d’abord l’énergie et après seulement on analyse.

La grande force de l’image, et plus cette dernière est simple, plus elle est efficace, (ainsi fonctionnent les logos) est de parler sans mot, de mettre dans un état de réceptivité émotionnelle (subconscient).

Tirer une coupe bleue ou un bâton rouge ne nous met pas dans la même disposition d’esprit. Recevoir une couleur pure, c’est un peu comme entrer dans un bain d’énergie.

Et les énergies que les cartes nous enverront seront celles dont nous aurons besoin, au moment précis où la question se pose, c’est très clair.

J’ajoute que, dans l’interprétation rapide que je peux donner des arcanes, je n’aborde pas la question en aspects « positifs ou négatifs ». Je préfère l’approche de l’astrologie humaniste qui évoque des aspects « faciles ou difficiles », « harmoniques ou dynamiques », rien n’étant d’ailleurs négatif en soi, le risque est seulement dans l’excès. Ainsi que l’explique A. Jodorowski, les cartes, mêlées et tirées uniquement à l’endroit parlent très bien d’elles-mêmes. Dans une démarche de développement personnel, je ne vois pas l’utilité de lire les cartes à l’envers, mais chacun est évidemment libre de sa manière de faire.

LES ARCANES MINEURS

Mineurs, mineurs, c’est vite dit…

Négligés certes, et c’est bien dommage, car dans une maison, il faut des murs pour poser le toit. Et si les arcanes majeurs représentent l’étage supérieur du jeu, les mineurs n’y tiennent pas moins toute leur place.

Certes ils ne sont pas « extra »ordinaires, on les retrouve dans tous les jeux de cartes (à l’exception du cavalier, qui n’appartient qu’aux tarots) Comparés aux arcanes majeurs, ils sont modestes et discrets, c’est la marque de tous les bons serviteurs…

Seulement voilà, ils sont très compliqués, très abstraits ; osons le mot, ennuyeux. On s’y perd…Bref, ils ne nous parlent pas, ou du moins avons-nous beaucoup de mal à entendre ce qu’ils ont à nous dire.

Alors simplifions ; pour ne pas les laisser dans la boite à chaque tirage.

On peut, bien sûr, et je le fais parfois, ne considérer que les arcanes majeurs.

Mais peut-on imaginer une ville où il n’y aurait que des cathédrales ? On ne les remarquerait plus.

N’y-a-t’il pas dans les villes d’autres édifices ? Et puis, nos questionnements ont-ils une telle élévation qu’il n’y faille répondre que par de gros porteurs, là où un petit hélicoptère aurait suffi ?

D’ailleurs, lorsque les arcanes majeurs veulent sortir, ils le font, même sur un tirage de trois cartes, et leur présence s’en trouve encore renforcée.

Ces arcanes majeurs sont très forts, très chargés de signification, mais, à les employer seuls, on leur enlève de la force et on risque la confusion.

Le Tarot est un jeu de 78 cartes ; pouvons-nous penser que les arcanes mineurs n’ont été ajoutés que dans le but unique de dissimuler la symbolique déployée par les arcanes majeurs ?

Nous savons que tout est relatif, et les événements mineurs comme les majeurs font partie de l’existence. Il leur arrive de se montrer très révélateurs. Le sublime se montre aussi dans les plus petites choses. L’arcane mineur peut donc donner une indication majeure pour mettre en œuvre, concrétiser. Le plus rapide des trains ne doit-il pas partir du bon quai, à la bonne heure, au bon nombre ?

Les nombres étant utilisés depuis la nuit des temps, la numérologie associée aux couleurs doit pouvoir utilement nous éclairer.

Les couleurs dans les arcanes mineurs

Dans les arcanes mineurs, on fait l’association de la numérologie et des couleurs des quatre éléments de notre tradition occidentale :

Epée/Air/jaune,

Coupe/Eau/bleu

Bâton/Feu/rouge

Denier/Terre/vert

Air, Eau, Feu, Terre, on retrouve là les quatre éléments du Zodiaque, et leur valeur symbolique.

EPEE :

Air/Jaune

Masculin, sec, actif, émetteur, extraverti

Le domaine du mental, l’air se rapporte à l’intellect et à l’esprit, la perception des formes pensées, on s’appuie sur « la tête bien faite »

Communication, pensée, mobilité, contacts, adaptation, détachement, objectivité dans les échanges, curiosité intellectuelle, raisonnement.

En excès : nervosité, volatilité, dispersion

Dans un tirage :

Réfléchir, prendre de la distance, le temps de l’analyse, la clef est au niveau mental.

COUPE :

Eau/ Bleu

Féminin, récepteur, humide, introverti

Potentiel apaisant et curatif de l’eau

Sensibilité, intuition, imagination, rêve, contemplation, dévouement, compassion.

- Prédominance de la vie intérieure

- Hypersensibilité

- Potentiel pour exprimer les qualités spirituelles les plus élevées d’amour et de dévotion

- La sensibilité facilite l’empathie avec autrui

En excès : sensiblerie, fragilité émotionnelle

Dans un tirage :

Vivre avec sa sensibilité, s’ouvrir, se servir de la clef du cœur.

BATON :

Feu/Rouge

Masculin, sec, émetteur, actif, extraverti

C’est le domaine de ‘ « l’agir »

Principe vital au potentiel réchauffant et dynamisant. Foi et enthousiasme, capacité d’agir.

Dynamisme, initiative, action, intensité, confiance, enthousiasme, optimisme, spontanéité, loyauté, feu intérieur, honnêteté, idéalisme, courage.

En excès : impulsivité, agitation

Dans un tirage :

Se faire confiance, aller de l’avant, avec courage : l’énergie est là.

DENIERS :

Terre/Vert

Féminin, récepteur, humide, introverti

Aptitude à vivre dans le monde matériel

Efficacité pratique, réalisme, méthode, prudence, lenteur, solidité, sérieux, fidélité, patience, discipline.

Accord avec le monde physique (sécurité)

En excès : matérialisme, scepticisme, conservatisme

Dans un tirage :

Reflète l’état de notre relation au monde matériel.

Les nombres dans les arcanes mineurs

2, 3,4,5,6,7,8,9,10,Valet, Cavalier, Dame, Roi, As

As, Roi, Dame, Cavalier, Valet, 10, 9,8,7,6,5,4,3,2

En valeur montante ou descendante, les arcanes mineurs bouclent un cycle, comme les arcanes majeurs, d’ailleurs, nous le verrons plus tard, car tout est cyclique dans la nature. L’As, plus fort que le Roi, est aussi le un, plus petit que le deux.

Comme le Mat qui clôt et (ou) entame le cycle des arcanes majeurs, l’As (le un) est toute puissance : en tant qu’As il gagne sur toutes les autres cartes, mais il est aussi le 1, la plus petite valeur des cartes dans le tarot à jouer. .

Laissons pour l’instant les « honneurs », Roi, Dame, Cavalier et Valet, nous y reviendrons plus tard ; et intéressons-nous aux nombres qui vont de 1 à 10.

Le 10 semble être le nombre de base de la tarologie, comme le 12 est celui du Zodiaque.

Il y a 10 arcanes mineurs numérotés de 1 à 10 et 20 (2x10) arcanes majeurs, auxquels s’ajoutent le Monde et le Mat, qui sont des cartes de fin et de début de cycle.

Les cartes numérotées de 1 à 10

Les étoiles sont le symbole de la lumière dans la nuit, et elles ont à ce titre toute leur place dans un tarot de lumières.

En les observant, on remarquera que les étoiles ayant un nombre impair de branches sont symétriques par rapport à un axe vertical, elles sont dynamisantes, leur flèche orientée vers le haut amène à une certaine élévation. Les nombres impairs apportent toujours une note d’ouverture.

Les étoiles à nombre pair sont symétriques par rapport au centre, elles sont « rondes », elles équilibrent. On peut dire qu’elles sont plus « confortables », attention cependant avec elle à une tentation d’immobilisme !

Le 2 fait exception, ce n’est pas une étoile mais une aiguille, une ligne bipolarisée.

L’As est un point, le 2 est un trait, une ligne entre deux points comme

l’aiguille polarisée de la boussole, le 3 est la première étoile, dont le rayonnement va évoluer, 4 pointes pour le 4, 5 pour le 5, et ainsi de suite jusqu’au 10, comme une branche nouvelle à un arbre.

C’est l’idée nouvelle de ce tarot. L’élément : épée, coupe, bâton et denier est présent de manière uniforme sur chaque fond de carte, et le nombre est représenté par une étoile comportant chaque fois une nouvelle branche.

Ainsi le sept de coupes ne présente-t-il pas 7 coupes, mais une seule en fond de carte, et une étoile à 7 branches, couleur des coupes, c’est-à-dire bleue.

***

Le 1 ou As le point

Entouré d’un cercle, le point est en astrologie le symbole du soleil.

Unité de départ, le 1indique tout un potentiel qui ne demande qu’à se révéler. Ce nombre initial évoque les « possibles » (surtout en début de tirage) et / ou la toute puissance (surtout en fin de tirage) de la réalisation dans sa couleur.

Carte majeure, en tout cas, sorte de clé, de sésame, illustrée dans ce jeu avec la source de lumière au cœur de l’élément.

Le 2 le trait, la ligne d’orientation

Qui dit : deux, dit : dualité, division en 2, polarisation : masculin/ féminin, jour/ nuit, froid /chaud, en général les oppositions, comme les pôles d’une batterie ; ou encore les deux colonnes du temple, donc une entrée précise, une direction.

L’As dit « Je », le 2 dit « Nous ».

Le point lumineux devient une sorte d’étoile à deux branches, qui prend la forme de l’aiguille de la boussole et symbolise la polarisation, et la ligne de direction.

Le 3 le triangle ( trigone)

Une pointe s’ajoute, les « branches de l’étoile s’écartent dans un mouvement spectaculaire et surprenant, dynamique et neuf. Le 3 symbolise en outre les aspects de la manifestation : passé-présent-futur, l’esprit-l’âme-le corps, la trinité. Avec le 3, quelque chose se passe, on ne sait pas encore très bien quoi, mais on sent bien que c’est un nouveau départ, et que les choses ne vont pas s’arrêter là. C’est le nombre de l’initiative, de l’intuition et de la nouveauté.

Le 4 le carré

Retour à un nombre pair, le 4, 2 fois 2, ou 2 + 2, des oppositions qui se stabilisent. Avec une énergie bien ancrée, le 4 rassure, il est entier, stable, il a les valeurs du 2 qui se multiplie par lui-même (c’est le carré mathématique)

Les quatre points désignent une croix (domaine spirituel) qui part dans chaque direction aux quatre point cardinaux : nord-sud-est-ouest, aux quatre points du jour : levant-couchant- zénith (midi)-nadir (minuit), ou les quatre angles solaires : solstices et équinoxes. Les quatre points dessinent le carré (domaine matériel), symbole même de l’équilibre terrestre et de stabilité.

Le 5 : le pentagone

Le 5, c’est de la « dynamique » ! Le nombre de la création, la vraie première étoile, celle de nos dessins d’enfants.

Pointe en haut, elle dynamise, inspire, son potentiel est important, elle pétille de vie. Pointe en bas, elle a une connotation négative, emblème traditionnel d’un diable, qui n’est autre que l’envers de l’ange. Nombre de la création, le 5 est aussi le nombre de la tentation. L’arcane « Le Diable » porte le nombre 15.

Le 6 : l’hexagone

L’étoile à 6 branches résulte de la juxtaposition de 2 étoiles à 3 branches, un triangle pointe en haut, un triangle pointe en bas, les polarités s’inversent et s’équilibrent, c’est l’étoile que forme la lumière du soleil photographié à contre-jour, l’étoile formée par les cristaux de neige et le symbole même de l’équilibre.

Le 7 : l’heptagone

Existe-t-il au monde plus parfaite harmonie ? 3 + 4, c’est la somme du ciel (3) et de la terre (4)

Les sept notes de la gamme musicale, les sept couleurs de l’arc-en-ciel (du prisme), les sept merveilles du monde… Le 7 n’a pas d’aspect négatif, avec lui on entre dans un monde de beauté, et d’inspiration et d’harmonie.

Le 8 : l’octogone

Juxtaposition de 2x4, du carré et de la croix, le huit représente la perfection de la réalisation, une édification appelée à durer.

Car le 8 est aussi le symbole de l’infini en mathématiques. L’étoile à 8 branches partage avec les étoiles de nombre impair le fait que l’on puisse la dessiner sans lever son crayon. Comme le cercle c’est une ligne ininterrompue, l’infini toujours… mais c’est un infini fermé, donc attention ici au risque de stagnation.

On peut attribuer au 8 la sagesse, la force tranquille, la sérénité, l’assurance de quelque chose qui fonctionne bien.

Le 9 : l’ennéagone

Mais la vie aime bien bousculer l’équilibre, nous ne sommes pas là pour ronronner, n’est-ce pas, mais pour avancer.

Le 9, 3 fois 3, combinaison de 3triangles entrelacés, qui tournant sur eux-mêmes de 40°, forment l’ennéagone : initiative, initiative, initiative, le 9 ne connait pas l’immobilité, il est mouvement.

Rien n’est jamais acquis de manière définitive, et c’est heureux, car la sclérose s’installerait, et avec elle, tout un tas de maux. Il faut muter, se transformer, remettre en cause ce qui semblait si bien établi, et remettre à plat les évidences, pour penser et vivre mieux. Le 9 nous dit : « au travail ! sortez des sentiers battus, élaguez, taillez dans le vif, et renaissez à vous-même »

Le 10 : le décagone

2x5… De la création (5) à la réalisation (10), un cycle s’est déroulé, ce cycle s’achève. Le 10 marque un aboutissement, le maximum est atteint ; il va falloir songer à voir plus loin, à se donner d’autres objectifs et mettre en œuvre de nouveaux moyens, car le 10 prépare le retour au 1 et le passage à un stade suivant.

Venons-en aux « Honneurs »

Roi, Dame, Cavalier, Valet, tout le monde les connait, exception faites des cavaliers, qui n’apparaissent que dans les jeux de tarots qu’ils soient divinatoires ou de société. Mais qui sont-ils ?

Des archétypes. Représentés dans ce Tarot par un seul symbole.

Pour le Roi une couronne

Pour la Reine, un diadème. Il fallait différencier l’une de l’autre, et il n’y a aucune raison de ceindre la reine d’une couronne plus petite que celle du roi !

Pour le Cavalier, une tête de cheval, symbolisant la Connaissance

Pour le Valet, une main, symbole de sa capacité à servir, à aider et à soutenir

Archétypes donc…

Le ROI :

Principe masculin, la puissance, la solidité, l’assise, la capacité d’agir dans le monde.

Dans un tirage, il sécurise dans le domaine de sa couleur

La REINE :

Principe féminin, l’intuition, la connaissance des cycles de vie, la puissance invisible, la capacité de créer.

Au sein de ce couple royal, la reine initie et le Roi fait exécuter.

Dans un tirage, elle montre selon sa couleur ce qui est en gestation, et qui va voir le jour.

Le CAVALIER :

De nos jours, on pourrait dire aussi « une » cavalière, car les filles montent à cheval plus que les garçons !

Fille ou garçon, le Cavalier est une sorte d’initié. Il monte le cheval possède donc la connaissance. A « cheval » entre le monde matériel et le monde de l’esprit, il a la capacité de nous emmener dans des contrées inconnues ; il est une sorte d’éclaireur, de guide, sorte de Gps symbolique, on peut dire qu’il a « le plan». Il est le bras droit du couple royal, qui ne saurait, sans lui mettre en œuvre ses principes.

Dans un tirage, on peut dans la couleur de la carte, être rassuré, sentir que l’on est guidé vers le bon endroit.

Le VALET :

Là aussi, fille ou garçon, discret, mais indispensable ; rien ne pourrait se mettre en œuvre sans son aide.

Il exécute, plein de savoir-faire et de bonne volonté. Alors que le cavalier éclaire le chemin, les compétences du valet s’exercent à un niveau beaucoup plus pratique. Il est fidèle, c’est plus qu’un serviteur, un ami. Pour lui, servir est une joie, il donne de sa personne, il a compris qu’il y a plus de noblesse à servir qu’à être servi, il incarne une générosité éclairée. Dans un tirage, c’est une aide précieuse, dans le domaine de sa couleur.

La Reine qui initie, et génère, le Roi qui donne l’ordre et veille à la bonne exécution du projet, le Cavalier qui guide et conseille, et le Valet qui soutient et aide à la réalisation, s’expriment ainsi dans chaque couleur comme les nombres de 1 à 10.

Tant de Principes à combiner avec les Couleurs…les arcanes « mineurs » ont bien des choses à nous dire ... si nous apprenons à les écouter…

Interpréter les arcanes mineurs…

Chaque carte donne une réponse particulière à la question d’une personne particulière. Il appartient au tarologue confirmé, et non à l’artiste que je suis de suggérer au consultant des éléments de réponse. Les livres existant dans ce domaine donnent des interprétations qui existent pour tous les arcanes.

Cependant, pour ceux qui aborderont seuls ce jeu, l’association des nombres et des couleurs pourra donner une orientation générale.

Tous les nombres de coupe (bleus) auront une signification dans le domaine sensible, intuitif, ou créatif (au sens de vision intérieure). Ceux d’épée (jaunes) dans le domaine du mental, de l’intellect, de l’esprit d’analyse ou de l’élaboration de projets ; ceux de bâtons (rouges) dans la confiance en soi, la mise en œuvre de projets, l’action, de la santé physique ; ceux de deniers (verts) dans le domaine matériel, des biens, de la concrétisation des projets, et la situation financière.

Ainsi pour les as qui sont tout en potentiel et en puissance, nous pourrions dire :

-As d’épée : esprit clair

-As de coupe : cœur pur

-As de bâton : âme forte

--As de deniers : harmonie matérielle.

Les 10 marquent la fin d’un cycle et la nécessité de mettre en en place de nouvelles façons d’envisager chaque secteur, mais en s’appuyant sur les acquis ; alors que le changement lié au 9 est d’ordre subversif, celui du 10 est évolutif

-10 de coupe : nécessité de partager, de communier mieux avec autrui

-10 d’épée : revoir son état d’esprit et ses certitudes, au vu de l’expérience

-10 de bâton : réorienter son énergie

-10 de deniers : partager, remettre en circulation le capital, acquis, trouver d’autres moyens de concrétiser ses talents.

Ainsi en associant nombre et couleurs :

1 nombre + 1 couleur donnent ensemble un éclairage, qui peut s’affiner avec 2, 3 ou un plus grand nombre de cartes tirées.

Ce qui reste vrai quelque soit le jeu utilisé, est de ne pas multiplier les tirages afin de ne pas brouiller le message.

Celui-ci est en effet toujours clair, même avec une seule carte, et même si ce n’est pas la réponse que nous attendions.

Car si les deniers s’invitent dans une question liée aux sentiments, il conviendra de se demander quelle place tient la matérialité dans ce sentiment. Et si la coupe vient dans une question relative au travail ou aux affaires, se demander si un peu plus d’empathie et de sensibilité ne serait pas bienvenues. Il y a toujours une réponse dans la carte, même si elle ne saute pas aux yeux.

Cependant nombre et couleur donnent une tendance globale, ainsi…

-Cavalier de coupe : se sentir guidé dans le domaine des sentiments.

-Dame de bâton : porter en soi,créer avec énergie

-Roi d’épée : un support de poids pour décider ou organiser

-3 de deniers : innover dans le domaine concret

-7 d’épée : mettre au jour ses idées, les harmoniser

-10 de coupe : évoluer vers une nouvelle manière d’aimer, de partager

-8 de deniers : tout est en ordre sur le plan matériel, on peut être rassuré.

Et ainsi de suite…

Apprendre ainsi à recevoir le message d’une carte n’est pas très difficile. En lui portant et en se portant attention, chacun peut trouver au moins un élément de réponse à sa question.

LES ARCANES MAJEURS

Pour les arcanes majeurs me sont venus le « gris » et «l’or »

L’or s’impose dans tout le jeu. Dans la palette du peintre iconographe, il est la lumière absolue. On l’utilise pour les fonds, ou les auréoles des saints. Pour les images originales de ce Tarot, je ne puis envisager autre chose que l’éclat de la feuille d’OR, aucun substitut de moindre qualité ne me parait être à la hauteur du propos.

Pour faire ressortir toute cette lumière, j’ai choisi le gris, parce qu’il est intemporel, moins concret, mais riche de nuances. Les arcanes majeurs se situent dans une autre dimension, dans une lumière plus abstraite, donc dans une couleur différente des quatre couleurs des éléments de la vie concrète. Ils sont un peu « désincarnés ». Le gris m’a semblé s’imposer aussi parce qu’il fait mieux ressortir la feuille d’or sur la carte. « Gris et Or » donc, ont été choisis pour ces arcanes majeurs. Exception est faite cependant pour le Monde (XXI), qui, comme son nom l’indique, nous ramène au monde terrestre et où figurent par la couleur les 4 éléments, que nous retrouvons dans les arcanes mineurs. Exception également faite pour le Mat : explosion d’or et de couleurs, dépassement des limites, sortie du cadre, qui porte le potentiel de tout le jeu pour une fin et un nouveau départ. Cette carte est la lumière, toutes ces boules de lumière dont l’une d’entre elles doit venir se poser à nouveau sur la table du bateleur, pour le commencement d’un nouveau cycle.

Où est la Lumière ?

I-LE BATELEURsur la table

Trie, soupèse, joue

« Tout est sur la table » Parmi tous les éléments de sa vie, il convient de faire des choix, de tout bien considérer, mais avec légèreté, détachement, car au fond rien n’est grave ; le bateleur semble jongler et nous regarde en souriant. Quelques soient nos choix, il semble judicieux de les faire avec gaieté, optimisme et beaucoup de confiance.

II- LAPAPESSE – dans le livre ouvert

Sait, couve, enseigne

La Papesse couve, elle est en gestation.

Dans son livre ouvert, elle montre le chemin de la Connaissance. L’ignorance, en effet génère la misère et l’incompréhension. La Papesse nous invite à nous former physiquement, intellectuellement et spirituellement.

III- L’IMPERATRICE – sur le blason

Initie, inspire, montre

La beauté triomphante. Initiatrice (au sens de commencer) inspiratrice, l’Impératrice porte couronne et son blason (ses « armes ») représente sa création. Elle donne assurance et aplomb. L’ Impératrice ne doute pas, elle est affirmation de soi, et nous la communique.

IV- L’EMPEREUR – sur son sceptre

Peut, réalise, solidifie

La lumière est sur le sceptre, emblème de son pouvoir, de sa capacité d’ordonner, de régir et de se faire entendre. L’Empereur rassure, avec lui, tout est possible à réaliser. Il « sait » et « peut » faire, il ordonne et est obéi dans la monde matériel.

V- LE PAPE – la main qui bénit

Bénit, guide, rassemble

Comme l’Empereur il règne, mais dans le monde de l’Esprit. Chef qui rassemble, unit et réconcilie. Lé bénédiction du Pape s’adresse à tous, croyants ou non, « urbi et orbi », ici et partout.

VI- L’AMOUREUX –dans la flèche

Est choisi, hésite, analyse

Cette flèche tirée par l’ange depuis le ciel, qui va-t-elle toucher ? C’est une flèche d’amour, il n’en faut pas douter. Qui aura la chance de la recevoir ? L’Amoureux hésite, il va vers l’inconnu. Il a besoin de l’aide de l’ange pour faire son choix.

Peut-être ce dernier lui souffle-t-il d’être lui-même, authentique, et qu’alors il fera le bon choix et ne sera pas déçu.

VII- LE CHARIOT – sur le dais

Fonce, est puissant, a confiance

Quel élan, quelle puissance ! Le chariot semble savoir où il va, et il y va d’un bon pas. Le doute qui tenaillait l’Amoureux est bien évacué. La lumière est au fronton de ce véhicule lancé à plein élan ; pourquoi s’arrêterait-il ?

VIII-LA JUSTICE – sur le fléau de la balance

Pèse, équilibre, répare

La lumière éclaire le fléau qui fera pencher la balance. La justice est toujours rendue « in fine », pas forcément selon le sens commun. Avec conscience, on comprend que lorsque l’on ment, on ne trompe que soi-même, lorsque l’on vole, on ne vole que soi ; qu’un jour tout se sait. Dans une conscience éclairée, on ne plus faire de tort à autrui, d’aucune manière ; en cela, la justice est rendue, à condition que l’on soit sincère. Alors la lumière est là.

IX- L’HERMITE – dans la lampe

Chemine, scrute, réfléchit

Sa lanterne illumine la nuit. Il chemine, appuyé sur son bâton de marche qui le tient en contact avec la terre. Il est dans l’introspection, seul avec lui-même, et tient haut sa lampe, pour éclairer loin dans l’espace et tout au fond de son cœur. L’infini est au-dedans et il le sait.

X- LA ROUE DE FORTUNE – au centre sur l’axe

Est en suspends, attend, se recentre

Tournera, tournera pas, la roue semble immobile, mais pour combien de temps ? Tombera, tombera pas ? Grimpera ? Descendra ? Et l’un, et l’autre… Fluctuants sont le temps et les évènements. Le point fixe, c’est l’axe de la roue, le centre, c’est là qu’est la lumière. Pour ne pas être « baladé » par l’existence, il faut rester centré, là où les vents n’ont pas de prise. Se tenir immobile, calme, toutes les tempêtes finissent par s’apaiser.

XI- LA FORCE- entre ses mains

Peut, gagne, communie

La Force ne fait pas d’autorité, elle est l’autorité, elle est l’autorité pour le bien. La lumière est entre ses mains, là où s’exprime sa force. Cette force est physique, mais aussi mentale et réside surtout dans sa confiance envers la vie. La Force persuade le lion d’ouvrir la gueule, et celui-ci le fait volontiers parce qu’il est plein de confiance. La vraie Force, c’est la compréhension, le respect mutuel et l’harmonie.

XII- LE PENDU –au bout de la corde, dans sa tête à l’envers

Sourit, attend, danse dans sa tête

Le pendu se balance, se repose, se détache. Il n’est pas pendu pour souffrir, mais pour ne rien faire, attendre, cesser de vouloir agir. Comme on dit aux Antilles à un homme un peu souffrant : « tu as pris un coup de reste tranquille ».Voilà, être juste « tranquille », confiant, laisser faire, et peut-être profiter de cette situation renversée pour voir les choses sous un angle nouveau !

XIII- - sur la lame

Nettoie, enlève, élague

Il (elle) fait le vide autour de lui (d’elle). « Derrière » le passé, « fauchés », les vieux concepts, les idées toutes faites, les contraintes liées à des idées reçues, et qui n’ont plus lieu d’être. Parce que, ainsi que l’a écrit l’astrologue Dane Rudhyar : « Un futur vraiment nouveau est toujours plus qu’une simple extrapolation du passé » ; de même Einstein : « On ne peut pas trouver la solution d’un problème en restant dans l’état d’esprit qui l’a engendré ». L’arcane sans nom témoigne de cette nécessité, un peu brutalement peut-être, mais certainement avec efficacité. Si nous avions le courage de dépoussiérer chaque jour ce qui nous encombre, physiquement (de nos kilos superflus à nos vieux objets entassés), mentalement (nos idées bien arrêtées) et spirituellement(les valeurs à revoir), nous n’aurions certes pas à faire le grand ménage, et cela nous paraitrait moins difficile.

XIV- TEMPERANCE – dans le flux d’eau

Tempère, équilibre, guérit

Lorsque le ménage est fait, tout se rétablit, et l’ange peut intervenir. Quel ange ! Il vient pour nous guérir, panser nos plaies, nous protéger. Il tempère nos flux, réchauffe l’eau glacée, et tiédit l’eau bouillante en la faisant passer d’un pot dans l’autre. La meilleur façon de refroidir un liquide trop chaud n’est-il pas de le passer d’une tasse dans l’autre, jusqu’à obtenir la bonne température ? Désamorcer les tensions, tempérer, apaiser, sourire, installer le Paradis en chacun de nous, et puis dans le monde entier, voilà ce que à quoi nous incite Tempérance.

XV- LE DIABLE – au niveau du sexe

Se moque, déniche, révèle, tente, enflamme

Il vient après Tempérance, n’est-il pas la face cachée de l’ange ?

Hihi ! Celui-là nous tire la langue, comme un bon petit diable, il sait bien qu’il peut nous mener par le bout du nez, et que nous ne savons pas toujours utiliser son énergie pour le meilleur. Car meilleur il y a sous son apparente nocivité; il reste un ange au fond de lui, et même « déchu » il est celui qui nous pousse à créer, à aller chercher au-dedans de nous l’énergie vitale et créatrice. Sans désir sexuel, il n’y aurait pas de procréation, sans désir de faire, il n’y aurait pas de création tout court.

Rien ne sert de le rejeter ; il l’a déjà été, chassé du Paradis ; il vaut mieux l’apprivoiser, car son potentiel créatif est énorme, il nous pousse, nous aiguillonne, met le doigt là où cela fait mal et aussi sur ce qui nous motive. Il peut agir comme un miroir et nous montrer ce que nous refusons de voir en nous, rien ne lui échappe de nos faiblesses. Il ne faut pas le laisser s’en emparer, mais se servir de son énergie pour les transformer, car il reste toujours un serviteur du divin, même s’il s’en croit mal aimé.

XVI- LA MAISONDIEU – dans la foudre

S’ouvre, est illuminée, dissémine

Quand on parle de Dieu, justement… Sa lumière entre par surprise... C’est l’illumination, et çà décoiffe ! Même une tour de pierres… Le lumière vient du ciel, se répand en perles lumineuses. Pour nous dire qu’il faut ouvrir notre maison, notre esprit, notre cœur ; ne pas rester calfeutrés dans le confort, s’ouvrir et recevoir pour pouvoir aussi transmettre à son tour.

XVII- L’ETOILE – dans l’eau versée

Eclaire, ajoute de la lumière au flux, verse son flot de lumière dans le monde

Transmettre, c’est ce que fait l’Etoile, et des deux mains !... Comme le Verseau du Zodiaque, elle déverse son flot de lumière dans un cours d’eau qui irrigue le monde. Elle donne tout ce qu’elle a, jusqu’à se montrer nue, tout ce qu’elle a est pour les autres, tous les autres. Elle nous dit de ne rien garder, pour nous, parce que les fluides doivent circuler, que plus on donne, plus on reçoit, et que chaque bienfait nous revient, peu importe sous quelle forme et à quel moment. L’Etoile est dans l’intemporalité du don.

XVIII- LA LUNE – dans le reflet

Reflète, éclaire d’un autre jour, transfigure

La lune et son mystère, la lune des rêveurs et des poètes. Sa lumière reflète celle du soleil. Effet miroir que l’on retrouve dans l’eau du bassin. La lune nous ouvre la voie de l’introspection intuitive, subconsciente, sensible, secrète.

XIX- LE SOLEIL – en lui

Eclaire, réchauffe, soutient

On ne cherche pas ici où est la lumière, le Soleil est la lumière en ce monde, et parle par lui-même. C’est la carte de la lumière absolue.

Elle réconforte, encourage, soutient la foi et la confiance en soi.

XX- LE JUGEMENT – sort de la trompette

Vient d’en Haut, révèle, fait revivre

L’ange du triomphe sonne la trompe et la lumière descend du Ciel, ressuscitant tout ce qui était endormi. Le monde s’en trouve baigné de clarté et tout est révélé. Après celle, concrète, du Soleil, c’est une lumière toute symbolique qui vient nous éclairer, apportant le plus grand réconfort.

XXI- LE MONDE – au cœur de la couronne tressée

Rayonne, diffuse, unit

Cette lumière venue du Ciel rayonne dans le Monde, au cœur du cercle de feuillage qui symbolise, la nature, la mandorle, le cycle végétal et la paix (laurier)

La couleur fait son apparition aux quatre coins de la carte. Viennent ainsi s’inscrire les quatre éléments des arcanes mineurs, c’est le triomphe de la lumière dans le monde concret.

LE MAT – partout

Est illuminé, part, quitte les sentiers battus

Et cette lumière éclate encore, en multitude d’or et de couleurs ; le cadre explose, les limites n’existent plus. Le Mat quitte les sentiers battus (qui, comme chacun le sait, sont pour les hommes battus, et le Mat n’en fait certainement pas partie).

C’est un bain absolu de lumière, l’illumination totale ; pour lui qui a tout vécu, tout dépassé, et qui part pour une nouvelle aventure, un nouveau cycle, à un stade plus élevé dans la spirale de son évolution.

Toutes les couleurs et l’or sont réunis, dansant dans l’allégresse.
De cet éclatement joyeux, une boule de lumière d’or va cependant se détacher et aller se poser sur la table du bateleur pour un nouveau départ, faisant ainsi du Mat la carte de la fin et celle du commencement.

Ce que ces arcanes peuvent nous dire

Entre beaucoup d’autres choses….

Arcanes majeurs :

LE BATELEUR : « Tout est devant vous, tout est à découvrir, commencez… »

L APAPESSE : « Prenez le temps de réfléchir et d’étudier afin d’élargir votre entendement »

L’IMPERATRICE : « Ouvrez vos yeux à tout ce qui est beau, la beauté et la création sont à votre portée »

L’EMPEREUR : « Ayez confiance, je vous soutiens dans ce monde »

LE PAPE : « Avancez sur le chemin de la sagesse, vous êtes soutenu dans le monde de l’Esprit »

L’AMOUREUX : « Comment choisir ? Restez serein, la bonne décision va venir »

LE CHARIOT : « Mes coursiers sont puissants et mon dais étoilé, foncez ! »

LA JUSTICE : « Je vois tout, et n’oublie rien, je répare et suis clémente ; mais ne trichez pas, ni avec les autres ni avec vous-même »

L’HERMITE : « Il y a toujours une lumière dans la nuit, cherchez et vous trouverez »

LA ROUE DE FORTUNE : « Restez centré, calme, inaltérable »

LA FORCE : « Ayez confiance, vous pouvez »

LE PENDU : « Attendez sereinement, ce n’est pas le moment d’agir »

XIII : « Elaguez, purifiez, changez, osez.. »

TEMPERANCE : « Apaisez... en vous et autour de vous »

LE DIABLE : « Osez créer, et vous recréer, soyez vous-même »

LA MAISON DIEU : « Ouvrez-vous, accueillez »

L’ETOILE : « Donnez »

LA LUNE : « rêvez, imaginez »

LE SOLEIL : « Je suis là pour vous, toujours, même derrière les gros nuages »

LE JUGEMENT : « Vous êtes les enfants de la lumière, confiance ! »

LE MONDE : « semez la paix et l’harmonie »

LE MAT : « Je suis la fin et le commencement, je n’ai plus peur de rien, ma liberté peut être la vôtre… »

Trouver sa lumière, pour conclure

Nous nous posons tous de nombreuses questions à chaque instant de nos journées. C’est incroyable, lorsque nous observons notre comportement, de voir le nombre de choix que nous effectuons quotidiennement. Cela va du morceau de pain que nous prenons dans la corbeille, à la place de parking où nous garons notre voiture, de la route que nous allons prendre pour faire une course, à des décisions qui demandent plus de réflexion, pour qui nous allons voter, ou ce que nous décidons pour notre vie.

Et pour finir, nous avons aussi de grands questionnements métaphysiques.

Certains choix ne portent pas à conséquence et nous les effectuons la plupart du temps sans réfléchir. Mais dans d’autres domaines, notre intuition se brouille, nous avons besoin d’un éclairage, et là, le Tarot peut nous aider.

A voir clair en nous-mêmes d’abord, et dans l’attitude à tenir ensuite.

« Pourquoi ce moment est-il difficile ? Est-ce que j’ai raison de faire ceci ? De quoi ai-je vraiment besoin ? De quel type d’énergie devrais-je me servir pour avancer, me soulager, mieux aider ? »

La lecture de cartes ne fait que mettre en évidence ce que nous savons déjà tout au fond de nous. Une personne me faisait il y a quelques temps la réflexion suivante : « Les cartes ne veulent rien dire puisqu’on tire n’importe laquelle, c’est aléatoire… ». « Croyez-vous vraiment, lui ai-je répondu, que vous tirez n’importe quelle carte ? Celle qui sort du jeu a quelque chose à vous dire, et ne pensez pas que vous l’avez tirée par hasard »

Certes une carte n’est qu’un support qui permet à notre intuition de s’exprimer. La sagesse infinie n’aurait plus besoin d’aucun support, mais qu’en est –il de nous, pauvres humains ?

Tirer une ou plusieurs cartes est une manière de nous éclairer nous-mêmes. Evidemment, c’est l’interprétation qui est difficile ; pour nous-mêmes parce que nous manquons d’objectivité, que nous sommes assaillis de désirs et de craintes ; comme pour celui qui interprète pour nous, car il n’a pas la connaissance de tout, ne peut voir qu’à travers son propre regard, et connait aussi ses propres limitations.

Le mieux serait sans doute de considérer les cartes du Tarot non comme des objets divinatoires, mais comme des amies de bon conseil, des sortes de balises sur notre chemin de vie. Il convient de nous faire confiance, de poser nos craintes et nos attentes, pour vivre plus légers, plus sereins et plus joyeux.

A tous ceux qui découvriront ce « Tarot des Etoiles» je dédie ces images avec un chaleureux sourire.

Anne Vial

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